Opération corps de rêve

Il arrive un moment où vous ressemblez à ce que vous avez mangé tout l’hiver : du fromage fondu. Je me lance donc dans une « opération corps de rêve ». On est bien d’accord, personne n’y croit; il faudrait, pour cela, que je sois comme la ville de Genève, toujours en travaux. Mais on peut améliorer un brin.

Il y a deux types de femmes. Celles de type gynoïde et celles de type androïde. Gynoïde, c’est plutôt au sud, corps en poire et, androïde plutôt au nord, corps en pomme. Pour le dire simplement et vulgairement, à cause de vos hormones, soit vous prenez du cul, soit vous prenez du bide. Moi, je suis du type austrohongrois donc tout carré, la tête (une aspirine pour chaque coin), la mâchoire, le torse. Et l’esprit, paraît-il. Jusqu’à présent, je me suis félicitée d’avoir un corps androgyne et sans cellulite. Mais deux choses ont changé. D’abord, la mode des tailles fines et des fesses rebondies. Ensuite, le fait qu’avec l’âge, la graisse abdominale est dangereuse pour le coeur. Alors, les fesses rebondies non, ça me va très bien comme ça. En revanche, la taille, hem… il fut un temps où mon ventre ressemblait à une planche à lessive, là, il ressemble plutôt à la mousse. Donc « opération corps de rêve » :

● Un conseil diététique. J’ai l’impression de me nourrir correctement, mais il y a des trucs que je dois faire faux. Mon addiction aux noix de cajou et au chocolat noir par exemple (no comment ni sur le gras ni sur l’écologie, s’il vous plaît).

● Le sport. Je cours beaucoup. Mais il faut cibler le renforcement musculaire (suivez mon regard).

● Dans « opération corps de rêve », il y a le mot « opération ». On ne peut pas prélever la graisse du ventre et la réinjecter ailleurs ? Dans les seins, au hasard ? Ça c’est de l’économie circulaire! Du win win! Mais un copain médecin m’a dit : « Fais gaffe, ça peut faire des nécroses. » Ouais, et des trous dans le porte-monnaie. L’« opération corps de rêve » peut tourner au cauchemar.

Bon, on fera l’opération sans opération. Je commence la semaine prochaine. Mais je finis les cinq plaques de chocolat noir qui restent, d’abord.