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Cette ville française qui a la brique comme marque de fabrique.

Située dans le département du Tarn, cette ville française séduit par son patrimoine architectural et culturel exceptionnel ainsi que sa douceur de vivre. Petite visite.

FRÉDÉRIC REIN

Albi a fait de la brique sa signature architecturale. Tantôt rouge, rose ou ocre, au gré de l’intensité de la lumière du jour, ce matériau lui confère une identité unique, une ambiance singulière. La ville est en effet la seule, en Europe, à pouvoir se targuer d’avoir su préserver ce modèle d’architecture hérité du Moyen-Âge. Des briques qui étaient jadis fabriquées sur les berges du Tarn, avec la terre du lit de cette rivière. L’imposante cathédrale de cette cité épiscopale, dont le clocher-donjon culmine à 78 mètres et le palais de la Berbie, font même partie des plus grandes constructions en brique cuite du monde. Comme le dit à juste titre le slogan de l’Office du tourisme, Albi est aujourd’hui une «faBRIQUE d’émotions ». Il se dégage une puissance harmonieuse de cet ensemble monumental, qui nous rappelle aussi le pouvoir qu’avait l’évêque à l’époque médiévale. De nos jours, cette ville du Tarn, inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2010, possède un autre pouvoir important: celui de la séduction ! «Albi, où je réside partiellement, est portée par une douceur de vivre, par la gentillesse et la bonne humeur du Sud-Ouest, qui se décline un peu partout et notamment dans les marchés et les restaurants, explique Alexandre Jablonski, employé auprès du voyagiste Géo-Découverte. Cette cité est parvenue à conserver une ambiance de village, contrairement à sa grande soeur Toulouse.» Il suffit d’y flâner quelques heures pour s’en convaincre.

Toulouse-Lautrec, l’enfant du pays

Outre un détour par la cathédrale, qui a été choisie comme site de nidification par un couple d’éperviers, il est important, pour ne pas dire obligatoire, de visiter le palais de la Berbie. L’ancien palais des évêques abrite des salles médiévales aux plafonds voûtés ou peints, un jardin classique et sert également d’écrin au prestigieux Musée Toulouse-Lautrec. Les tableaux, lithographies, dessins et affiches présentés en font la plus importante collection publique au monde consacrée au peintre albigeois. Non loin se trouve le Pont-vieux. Ce trait d’union entre les deux rives permettait au XIIe siècle de prélever un péage, car Albi était un carrefour important entre la Méditerranée et l’océan. Aujourd’hui, on le franchit — gratuitement ! — pour bénéficier d’une sublime vue sur le palais de la Berbie et la cathédrale. Un autre lieu de choix pour prendre une photo est le toit du Theatro, situé dans le centre historique. Des clichés qui vous permettront de graver définitivement le souvenir d’une ville pas comme les autres.

CHRONIQUE

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2023-03-01T08:00:00.0000000Z

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