EXPOSITION

Avec une centaine d’oeuvres de William Turner en ses murs, c’est l’un des maîtres de la lumière qui illuminera la Fondation Pierre Gianadda, à Martigny, ce printemps.

Sous le soleil de Turner.

Avant de mourir, William Turner (1775—1851) aurait dit : « The Sun is God. » (NDLR Le soleil est dieu). Quatre mots choisis pour devenir le titre de la prochaine exposition de la Fondation de Martigny, réalisée avec le concours de la Tate Britain de Londres qui abrite la plus grande collection de Turner au monde.

Issu d’un milieu modeste, le jeune artiste anglais est entré à l’école de la Royal Academy à l’âge de quatorze ans. Excellent dessinateur, il s’est, au fil du temps, progressivement libéré des règles de l’univers pictural pour mettre au point sa propre technique, inimitable, oscillant entre le romantisme et l’impressionnisme dont il fut l’un des précurseurs. Son talent de peintre paysagiste et sa façon particulière de dissoudre ses sujets dans une peinture lumineuse aux effets évanescents se retrouvent dans la centaine d’huiles, de gouaches et d’aquarelles exposées à la Fondation et regroupées en plusieurs thèmes. Solitaire, excentrique, insatiable voyageur passionné de nature, le prolifique Turner nous a laissé une oeuvre abondante et variée. Il est passé maître dans l’art de créer des atmosphères poétiques, mais aussi inquiétantes lorsqu’il s’agit de reproduire les eaux tumultueuses d’une mer démontée ou un ciel d’orage.

Si l’exposition rend hommage à chaque facette du talent de William Turner et aux sujets qui ont nourri son inspiration, elle réserve une place d’honneur au soleil. Ce diffuseur de lumière que le peintre considérait comme « un motif joyeux, le plus beau des êtres ».

Fondation Pierre Gianadda Turner : The sun is god En collaboration avec la Tate 3 mars — 25 juin 2023 Tous les jours, de 10h à 18h